A LA DECOUVERTE DU PNT: BUREAU COMMUNICATION ET PARTENARIAT (BCP) AVEC N. G. DIALLO DIAGNE
Mme Diagne Néné Gallé Diallo est le Responsable du Bureau Communication et Partenariat du PNT. A ce titre, elle nous présente son entité au sein du Programme.
Bonjour madame Diagne, comment est structuré votre bureau ?
Le Bureau Communication et Partenariat est une entité du PNT, c’est un bureau transversal qui est composé d’un Responsable de Bureau, d’un Point focal «Communication et suivi» et d’un Point focal «Communication digitale».
Quelles sont les missions du bureau communication ?
Notre bureau est chargé entre autres de :
- Développer des stratégies de communication pour faire connaitre la tuberculose au sein des communautés en mettant l’accent sur les activités d’IEC et en développant la communication digitale ;
- Concevoir des outils et documents de communication sur la tuberculose pour les acteurs de la santé ;
- Planifier et coordonner toutes les activités de communication en relation avec les différentes Directions Régionales de la Santé(DRS);
- Mettre en place des méthodes d’interventions pour le marketing de l’institution ;
- Exécuter les activités ciblées du plan de communication ;
- Planifier et coordonner les activités de communication en relation avec les différents bureaux du PNT;
- Mettre en place un cadre de collaboration avec les leaders communautaires et la société civile pour mieux impliquer la communauté dans la lutte antituberculeuse.
Quelles sont vos principales stratégies de communication ?
Dans le cadre de sa politique de prévention le programme a mis en œuvre plusieurs stratégies de communication pour toucher toute la communauté. A cet effet le focus est mis sur la communication de masse, où de prime abord nous contractualisons avec les organes de presse, comme les radios nationales et communautaires, les télévisions et la presse en ligne pour faire passer des messages de sensibilisation à travers des spots, des émissions thématiques et
interactives et une couverture médiatique de nos activités. Nous déroulons aussi des activités de communication lors des évènements spéciaux tels que, le magal de Touba, les gamous de Kaolack et de Tivaouane, le pèlerinage marial de Popenguine et lors des campagnes de dépistage actif de la Tuberculose avec l’unité mobile de radiographie numérique du PNT.
Pour atteindre la cible jeune qui est très vulnérable à la tuberculose, le programme a mis l’accent sur la communication digitale avec l’utilisation des réseaux sociaux par la mise en place des pages web : (Facebook, Instagram, LinkedIn, X et le Site web du PNT).
Concernant la communication institutionnelle, nous sponsorisons des émissions radios et télévisions en vue de faire connaitre le programme, ses stratégies et les services offerts dans l’amélioration de la prise en charge de la tuberculose.
Dans le cadre de la collaboration avec le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) et l’Alliance Nationale des Communauté pour la Santé (ANCS), nous organisons chaque semestre des journées d’orientation des populations clés du VIH sur la tuberculose et la coinfection tuberculose – VIH.
Ces journées sont le plus souvent couplées aux séances de dépistage actif avec l’unité mobile de radiographie numérique du PNT.
En ce qui concerne le renforcement de la communication interpersonnelle le bureau a élaboré un guide de prise en charge psychosociale du patient tuberculeux, ainsi, des séances de counseling continu sont effectuées par les chargés de traitement (CDT) pour une bonne observance thérapeutique.
Dans le souci d’impliquer davantage la communauté dans la lutte antituberculeuse, le programme octroie un financement aux deux associations de lutte contre la tuberculose pour qu’elles mènent des activités de communication avec souvent l’appui du bureau. Elles effectuent aussi des visites à domicile et des visites aux lieux de travail pour un dépistage précoce de la TB et pour lutter contre la stigmatisation des patients atteints de tuberculose qui tourne autour de 23% selon une enquête réalisée en 2022.
Pouvez -vous nous parler de vos activités phares dans la lutte contre la tuberculose ?
Une de nos activités phare demeure la journée mondiale de la tuberculose (JMT). Célébrée le 24 mars de chaque année, elle a pour but de sensibiliser sur l’épidémie mondiale de la tuberculose (TB) et ses conséquences sanitaires et socio-économiques. Elle représente également une opportunité pour les hautes autorités politiques, les prestataires de soins et la communauté de communiquer sur la maladie et les efforts entrepris pour prévenir cette maladie. Sous l’égide du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, la cérémonie officielle de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée dans un district sanitaire choisi suivant des critères bien définis. Nous avons aussi les journées régionales de lutte contre la tuberculose qui sont des prolongements de la JMT, qui permettent au niveau opérationnel de célébrer aussi cette journée de grande envergure.
Êtes-vous confrontez à des difficultés dans la mise en œuvre de vos stratégies de
communication ?
Vous en conviendrez avec moi que la communication nécessite beaucoup de ressources financières. Le constat est que les ressources allouées à la communication ne sont pas à la hauteur des défis qui interpellent le programme. Parmi les difficultés auxquelles nous sommes confrontés on peut citer le caractère éphémère des contrats de communication avec les médias qui ne couvrent pas toute l’année. Ceci est surtout dû au renchérissement des couts de la
communication en général. Nous élaborons plusieurs types de supports de communication, qui sont souvent peu diffusés ou les quantités produites ne couvrent pas les besoins du niveau opérationnel et des autres partenaires du PNT. Concernant la communication digitale, des efforts sont en train d’être fait pour acquérir du matériel performant afin d’améliorer notre utilisation des réseaux sociaux.
Quelles sont vos perspectives pour atteindre les objectifs assignés ?
Pour atteindre nos objectifs communicationnels, il nous faut relever plusieurs défis qui tournent essentiellement autour des points suivants :
- Diversifier les canaux de communication pour atteindre toute la communauté ;
- Mettre en place des stratégies d’information et de communication innovantes auprès des divers groupes cibles ;
- Augmenter la durée des contrats médias avec plusieurs organes de presse ;
- Produire des quantités suffisantes de supports communicationnels et promotionnels pour répondre aux besoins du niveau opérationnel ;
- Mettre en œuvre des stratégies de communication spécifiques au profit des groupes vulnérables etc ;
- Rechercher d’autres partenaires pour financer la communication du PNT;
- Renforcer la communication digitale.
Votre dernier mot ?
Insister sur le fait que l’information et la sensibilisation doivent être au centre de toutes les actions de lutte pour faire connaitre la tuberculose au sein de la population en vue d’aller vers son élimination à l’horizon 2035. A cet effet il est plus que nécessaire de rechercher des ressources additionnelles pour renforcer la communication qui est un pilier essentiel de la prévention.

